Le modèle actuel

La très grande majorité des gens s’accommodent du modèle actuel d’Internet. Mais il existe une minorité que le système dérange.

Nous pensons que la compréhension du modèle actuel, la mise en lumière de ses défauts et de ses excès, vous fera peut-être rejoindre cette minorité.

Parfois, un système vous est imposé et vous n’avez pas le choix. Ce n’est pas le cas pour Internet. Vous avez toujours le choix d’utiliser Internet ou non, un service proposé sur Internet ou non. Mais dans la négative, vous risquez de ne pas bénéficier de nombreux services utiles et attrayants proposés par le modèle actuel.

Sur Internet rien n’est imposé, mais si vous souhaitez en profiter vous n’avez que le choix du modèle actuel, sans alternative.

Nous pensons que la proposition d’une alternative, d’un nouveau modèle pour Internet qui corrige les défauts et les excès du modèle actuel, fera grossir cette minorité. Si vous êtes déjà convaincu, consultez la page « Le nouveau modèle ».

Si vous voulez mieux connaitre le modèle actuel. Si vous souhaitez vous faire votre propre idée sur ses éventuels défauts et ses éventuels excès (vous serez seul juge) alors lisez la suite.

Le modèle actuel est fondé sur :

  • le non respect de l’internaute et la monétisation de sa vie privée
  • l’aveuglement par le service rendu
  • l’illusion du gratuit
  • la publicité à outrance : directe et indirecte
  • la centralisation des plateformes de services
  • la domination sans partage des grands acteurs économiques
  • l’absence de souveraineté numérique nationale
  • la dimension hégémonique américaine

1) Des réseaux sociaux aux objectifs cachés

La petite histoire des réseaux sociaux et leur évolution controversée racontées par Mozilla : https://blog.mozilla.org/firefox/fr/si-tu-nas-pas-a-payer-pour-un-produit-cest-que-tu-es-certainement-le-produit/

Faites-vous votre propre opinion en regardant ce film « The Social Dilemma » ou « Derrière nos écrans de fumée » en français sur Netflix. Voici le lien : https://www.thesocialdilemma.com/

Regardez aussi cette vidéo de Monsieur Bidouille (Dimitri Ferrière) sur le modèle YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=ynYx1pMWFlU

Voici deux liens pour vous éclairer sur Facebook et l’affaire « Cambridge Analytica » : https://www.netflix.com/fr/title/80117542 et https://fr.wikipedia.org/wiki/Cambridge_Analytica.

2) L’omni-présence du Cloud : une solution pas forcément idéale

Le Cloud lui-même peut être un piège, même pour les grandes et moyennes entreprises qui passent par les grands acteurs du Cloud pour héberger leurs systèmes d’information. Voici un article édifiant sur ce sujet : https://www.solutions-numeriques.com/le-piege-du-cloud-se-referme-sur-ses-utilisateurs-selon-le-cigref-qui-denonce-de-mauvaises-pratiques-commerciales/.

3) Des moteurs de recherche très « intéressés »

L’usage d’Internet (surf) repose actuellement essentiellement sur l’utilisation de puissants moteurs de recherche comme Google, Bing, Yahoo Search… Ces géants de l’Internet créent sur leurs datacentres de gigantesques bases de données qui indexent le maximum de pages Internet pour vous permettre de faire vos requêtes de recherche à la base de votre surf.

C’est à la fois génial, performant et efficace en plus d’être « gratuit », du moins en apparence.

Le résultat de vos requêtes est donné par un algorithme opaque qui dépend entièrement du concepteur/opérateur du moteur. En clair, le moteur vous sert ce qu’il veut, sans que vous ayez connaissance des règles de sélection.

Les mots de votre requête, puis les liens des résultats de votre requête sur lesquels vous avez cliqués sont enregistrés à votre insu afin de définir un profil de vos centres d’intérêt. En clair, tout au long du processus, le moteur de recherche collecte des informations sur vous, qu’il revend ensuite à des sociétés tierces. Après avoir été tracé sur Internet, vous serez ensuite ciblés par la publicité en fonction de votre profil, de vos préférences et de vos centres d’intérêt. Selon l’adage bien connu désormais : « Si le service est gratuit, c’est vous le produit ».

Tous les acteurs économiques payent très cher pour figurer en bonne place des résultats de recherche et donc être vus par les internautes. Grâce à ce modèle économique, les entreprises qui fournissent « gracieusement » leur moteur de recherche aux Internautes (aveuglés par le service rendu) gagnent des milliards. En clair, peu importe la pertinence (qualité ou locale) des biens et services présentés, les grosses entreprises ont les moyens de vous « toucher » (cibler) avec leurs offres, pas les petites entreprises près de chez vous.

4) Des acteurs vertueux de l’Internet à la peine

Pendant que certains acteurs de l’Internet gagnent des milliards, d’autres, plus vertueux, ont du mal à boucler leur budget.

Tout le monde utilise Wikipedia. Chacun reconnait son utilité dans le domaine du partage de la connaissance, une des valeurs premières d’Internet. Wikipedia est gratuit, il n’a pas de « business model » caché. Il dépend donc du don de ses lecteurs et le moins que l’on puisse dire c’est que cela ne marche pas. Cela fait des années que Wikipedia lance régulièrement des appels aux dons des Internautes, sans grand succès.

Appel au don Wikipedia

Appel au don Wikipedia

Autre exemple, le navigateur Firefox de Mozilla. (à suivre…)

En conclusion, nous citerons Kai-Fu Lee dans son ouvrage « I.A. La plus grande mutation de l’histoire » :

Alors que le Web devait incarner un espace de compétition libre où tout le monde évoluerait sur un pied d’égalité, il a suffi de quelques années pour que des empires monopolistiques se bâtissent autour d’une poignée de fonctions essentielles. On peut affirmer que, dans le monde développé, Google règne sur les moteurs de recherche, Facebook domine les réseaux sociaux et Amazon est le maître du commerce électronique.

I.A. La plus grande mutation de l’histoire