Le nouveau modèle

Le modèle actuel pour Internet ne convient pas à tous. C’est pourquoi nous proposons un nouveau modèle pour ceux qui n’apprécient pas le modèle actuel et qui cherchent une alternative.

Pour comprendre les dessous du modèle actuel, consultez la page « Le modèle actuel ». Si ce que vous découvrirez ne vous convient pas, alors cette page est faite pour vous.

Description du nouveau modèle

Un modèle fondé sur :

  • le respect de l’internaute et de sa vie privée
  • le principe du penser global et vivre local
  • le soutien aux petits acteurs économiques
  • la souveraineté numérique nationale
  • la dimension européenne

1. L’infrastructure

Le modèle actuel est orienté principalement sur le Cloud. C’est-à-dire une infrastructure composée de datacentres mis en place par des hébergeurs et qui opèrent des serveurs mis en oeuvre par de grandes entreprises de service.

Le nouveau modèle fait abstraction du Cloud (d’où sa dénomination Blue Sky) pour s’orienter vers les serveurs de nos box Internet. Personnes, familles et petites organisations associatives ou professionnelles accèdent à Internet via des box louées à et mises en oeuvre par des Fournisseurs d’Accès et de Services Internet (FASI). En France, les 4 principaux FASI sont Free, Orange, SFR et Bouygues Telecom.

Ces box contiennent des routeurs pour la connexion à Internet et des capacités serveur opérées par un système d’exploitation maison.

Il est donc techniquement possible d’installer sur nos box, via la création de machines virtuelles, nos propres serveurs https pour mettre en ligne des sites web, des blogs, etc.

  1. Création d’une machine virtuelle (VM, Virtual Machine)
  2. Installation d’un serveur https : Apache ou nginx par exemple
  3. Configurer une adresse IP fixe publique (accessible depuis Internet)
  4. Installer un CMS (Content Management System) comme WordPress par exemple
  5. Créer, publier et mettre en ligne un site web, un blog…

Validation technique : https://www.alexdico.com/freebox,/fran%C3%A7ais/2019/10/22/personal-website.html

Bien entendu, nous comptons sur les FASI pour nous proposer ces services clé en main. Ils doivent être proposés au plus grand nombre et pas réservés exclusivement aux internautes technophiles.

2. L’usage

L’usage d’Internet (surf) repose actuellement essentiellement sur l’utilisation de puissants moteurs de recherche comme Google, Bing, Yahoo Search… Ces géants de l’Internet créent sur leurs datacentres de gigantesques bases de données qui indexent le maximum de pages Internet pour vous permettre de faire vos requêtes de recherche à la base de votre surf.

C’est à la fois génial, performant et efficace en plus d’être « gratuit », du moins en apparence.

Cependant, plusieurs problèmes se posent :

1) Le résultat de vos requêtes est donné par un algorithme opaque qui dépend entièrement du concepteur/opérateur du moteur. En clair, le moteur vous sert ce qu’il veut, sans que vous ayez connaissance des règles de sélection.

2) Les mots de votre requête, puis les liens des résultats de votre requête sur lesquels vous avez cliqués sont enregistrés à votre insu afin de définir un profil de vos centres d’intérêt. En clair, tout au long du processus, le moteur de recherche collecte des informations sur vous, qu’il revend ensuite à des sociétés tierces. Après avoir été tracé sur Internet, vous serez ensuite ciblés par la publicité en fonction de votre profil, de vos préférences et de vos centres d’intérêt. Selon l’adage bien connu désormais : « Si le service est gratuit, c’est vous le produit ».

3) Tous les acteurs économiques payent très cher pour figurer en bonne place des résultats de recherche et donc être vus par les internautes. Grâce à ce modèle économique, les entreprises qui fournissent « gracieusement » leur moteur de recherche aux Internautes (aveuglés par le service rendu) gagnent des milliards. En clair, peu importe la pertinence (qualité ou locale) des biens et services présentés, les grosses entreprises ont les moyens de vous « toucher » (cibler) avec leurs offres, pas les petites entreprises près de chez vous.

Il est pratiquement impossible de rivaliser avec les géants du moteur de recherche, trop d’investissements d’infrastructure, de matériel, de logiciel et de savoir-faire sont nécessaires. Il faut donc proposer une autre manière de faire. C’est ce que nous allons vous présenter maintenant.

3. Comment fonctionne un moteur de recherche

Un moteur de recherche est d’abord un outil d’indexation, c’est-à-dire qu’il dispose d’une technologie de collecte de documents à distance sur les sites Web, via un outil que l’on appelle robot ou bot.

Un robot d’indexation est un robot logiciel utilisé par les moteurs de recherche pour parcourir le réseau Internet et ses sites web afin d’archiver les pages web au sein des index de référencement. Chaque moteur utilise un robot qui lui est propre et qui a son propre mode de fonctionnement (fréquence de visites, profondeur de visites, etc.)

Le principe actuel est celui de l’exhaustivité : une base de données d’index gigantesque est créée pour refléter le contenu du maximum de pages Internet existantes dans le monde. Cette tâche n’est pas à la portée d’une petite entreprise ou d’une petite organisation. C’est pourquoi le modèle actuel repose sur l’indexation mondiale des ressources « data » d’Internet par de grandes entreprises, très puissantes.

Un moteur de recherche est ensuite un outil de recherche et de présentation des résultats de cette recherche. « La recherche est l’action de regarder des mots dans un index pour trouver des références à des documents lorsqu’ils apparaissent. La qualité d’une recherche est évaluée par le positionnement et la pertinence des résultats. Cependant, d’autres facteurs entrent en compte dans une recherche. La rapidité est un facteur déterminant pour traiter une vaste quantité d’informations. De même, pouvoir supporter des requêtes simples ou complexes, des interrogations de phrases, des caractères, les résultats de positionnement et de tri sont aussi importants qu’une syntaxe facile à prendre en main pour entrer ces requêtes ». [Wikipédia]

4. Un autre moteur de recherche est possible

En parallèle aux moteurs de recherche centralisés existants, il serait possible (et souhaitable) de créer des moteurs décentralisés.

Chaque Internaute pourrait d’abord décider de publier ses blogs, ses sites web, ses vidéos, ses photos, etc. sur le serveur de sa box Internet (chez lui). Plutôt que sur le Cloud (ailleurs) via des hébergeurs et des services centralisés comme YouTube, Instagram, etc.

Chaque publication serait définie par l’Internaute comme strictement privée, réservée aux membres de son foyer (réseau local de la box), limitée à une liste de personnes autorisées (famille, amis, collègues…) ou publique. C’est l’Internaute qui choisit, en toute connaissance de cause, conformément au RGPD.

Un robot d’indexation serait présent dans la box et commencerait par indexer tout le contenu (autorisé par l’Internaute lui-même) publié sur cette même box. Ainsi une petite base de données d’index personnelle serait constituée et publiée elle-même sur le serveur de la box, accessible bien sûr depuis Internet.

Bien entendu, l’Internaute, en tant qu’individu ou professionnel, pourrait également demander l’indexation sur sa box de sites web déjà hébergés sur la toile comme par exemple : son site professionnel, son blog, des sites qui constituent un centre d’intérêt pour lui… Cette indexation est donc ciblée et non pas générale. Elle se limite aux adresses des sites web données par l’Internaute au robot d’indexation, sans action de crawling (passer automatiquement de site en site par leurs hyperliens).

Ainsi, chaque box Internet publierait à l’initiative de l’Internaute locataire, une petite base de données d’index personnelle et professionnelle sur le serveur de la box, accessible depuis Internet.

5. L’outil de recherche

Voyons maintenant l’outil de recherche… L’idée générale est de mettre en place une table contenant les adresses IP de toutes les box Internet classées en fonction de leur proximité par rapport à la box source d’où part la requête de recherche. Ce classement géographique est possible avec le plan d’adressage IP qui rattache les box à des réseaux et sous-réseaux liés à des emplacements géographiques.

Le principe est que chaque recherche donne lieu à l’envoi multiple de cette même requête à toutes les box Internet en suivant une logique de cercle concentriques de plus en plus grand autour de la source, selon le classement géographique contenu dans la table des box.

En clair, les premières réponses vont s’afficher en fonction de la proximité géographique de la box interrogée (base de données d’index). Le classement des réponses pertinentes se fera donc en mettant en premier les réponses localement les plus proches. Plus la box interrogée sera éloignée géographiquement et plus sa réponse pertinente sera classée après les autres.

[à suivre…]